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"Quand les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté."

Cette phrase de Confucius résume le constat dramatique que fait Rachel CAMPERGUE quatre ans après l’injonction de dépistage qui l’a mise en devoir d’écrire un essai documentaire, No mammo ?, pour faire la part belle à la vulgarisation des études scientifiques sur l’évaluation du dépistage organisé du cancer du sein par la mammographie et montrer finalement, sur les traces de grands lanceurs d’alerte comme Peter GØTZSCHE ou Bernard JUNOD, son faible impact sur la réduction de la mortalité.

Il se peut que ce premier essai à charge n’ait pas atteint sa cible, les femmes, et n’ait été finalement lu que par quelques personnes pleines de préjugés sur l’impertinence d’une auteure qui n’aurait pas dû s’occuper de science, ou par d’autres déjà convaincues de l’inutilité de ce dépistage organisé et venant puiser les données compréhensibles et factuelles accumulées dans les 512 pages de No Mammo ? . Il se peut aussi que les chiffres ou les conflits d’intérêts, même justes ou même transparents, soient incapables de détourner les yeux du profane d’une presse grand public adepte d’idées prémachées par des lobbies et qu’ils soient incapables de ressusciter une culture scientifique moribonde face au triomphe du spectacle.

Rachel Campergue l’a compris.

Quand on est une dépistée fataliste ou terrorisée une fois par an par les délires tout en couleur de grands groupes cosmétiques, ou quand on est un dépisteur pragmatique et inconscient éclairé des grands programmes nationaux, le fond du problème, à savoir se faire dépister ou non, peut être trop difficile à comprendre ou trop dur à regarder en face. Il est donc plus simple et plus hygiénique de s’attaquer à la forme des messages utilisés par les campagnes de promotion pour les décrédibiliser une bonne fois pour toute. Après tout, c’est ce que fait tous les mois la revue Prescrire en proposant dans sa troisième de couverture sa publicité à la loupe ou ce que fait très régulièrement le Formindep en rappelant qu’il n’y a pas de temps à perdre avec une information médicale d’apparence scientifique si sa présentation est opaque, tronquée ou biaisée.

Rachel CAMPERGUE l’a fait aussi.

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Son nouveau livre, Octobre rose, mot à maux, pour une réelle liberté de choix, ne s’attaque pas cette fois à la science mais aux mots qui pervertissent les informations médicales et rendent malades des gens qui ne le sont pas encore. Ce mot à maux est le grand dictionnaire de la lingua october rosa, cette langue de bois servie à longueur d’année et plus particulièrement à l’automne pour convaincre plutôt qu’informer, pour constater plutôt que prévenir, pour donner à croire plutôt qu’à penser, et pour empêcher finalement que tous, mais d’abord les femmes, sacrifient leurs jugements critiques à des faux-semblants et des incantations. Avec la pointe d’humour qu’on lui connaissait déjà dans No Mammo ? pour parler d’un sujet à risque sanitaire aussi grave, c’est avec simplicité et méthode que Rachel CAMERGUE nous invite à renouer avec la culture de l’analyse des messages d’information médicale pour notre plus grand bien : on se sent à nouveau plus intelligent et plus riche d’outils linguistiques pour se défendre contre l’abêtissement organisé d’une santé publique en slogans trompeurs ou toxiques.

Ce livre numérique (377 pages en format imprimé), téléchargeable ici, décrypte la grande messe d’Octobre rose en 4 parties :

 la première est une critique de toutes les bandes annonces du cinéma rose d’octobre dont les sheroes, héroïnes survivantes du Bien contre le Mal, veulent faire croire que le cancer est une expérience épanouissante à défaut d’une histoire d’omelette, et dont les scénaristes publics, associatifs et privés forment, main dans la main, une chaine imperméable à des discours moins bienveillants.

 la seconde est la grande lessiveuse des mots qui passent en boucle à chaque octobre rose, pour que leur aura positive retrouve un vrai sens : une maladie aussi sérieuse qu’un cancer ne devrait rien avoir à faire avec le féminisme, la citoyenneté ou la liberté, et la science rien avoir à faire avec le mythe de la guérison, avec les incantations au nom de la vie ou avec les recommandations écrites par des juges partisans. Accroché à ce dictionnaire, je vous garantis que “faire le point”, pour reprendre le slogan de la publicité nationale actuelle, permettra de retrouver tout le bon sens qu’il faut pour n’avoir même pas besoin d’ “aller en parler à son médecin”.

 la troisième met à terre la morale de tous les acteurs du dépistage qui s’accommodent de contradictions et de condescendances pour responsabiliser les femmes, qui s’accommodent de leurs propres liens d’intérêts et des résultats dérangeants d’étude sur le surdiagnostic, qui usent de méthodes tupperware pour vendre encore plus de mammographies aux femmes ou qui jouent carrément les hors-la-loi sous le regard complaisant de l’Inca dans certains départements.

 la dernière partie met en lumière la mauvaise foi employée à empêcher tout débat et tout apport d’informations politiquement incorrectes, à banaliser les risques potentiellement morbides du surdiagnostic, à fabriquer de faux dilemmes de vie ou de mort, à créer de faux réflexes de solidarité ou de devoir, à discréditer le comportement des résistantes aux injonctions des dépistages et enfin à laisser croire que tout çà n’est qu’un problème d’experts qui n’intéresse personne, surtout pas les femmes.

Tout reste à faire”, nous dit Rachel CAMPERGUE. Nos grandes instances politiques de santé ne savent pas très bien ce qu’elles disent en s’obstinant à pousser leur population dans le faire avec plutôt que dans le faire sans au nom de l’amélioration d’un état de santé a priori déjà bon. Une seule solution pour échapper à la règle stupide mais terriblement efficace de l’agrégation des consentements individuels comme garante d’une validation collective : réagissons. C’est le dernier mot de ce livre clair, documenté, riche de références sociologiques et écrit dans le plaisir, loin de l’agitation et des émotions que le mot cancer suscite chaque fois qu’on le prononce.

Aucun doute ! Ce nouveau grain de sable dans la machinerie d’Octobre rose poursuit son objectif de servir la santé des femmes : quand les mots retrouveront leurs sens, elles retrouveront enfin la liberté de choisir de se faire dépister ou non.

A lire d’urgence dès ce mois-ci et tous ceux à venir.

Thierry GOURGUES

Post Scriptum :

Octobre rose, mot à maux, pour une réelle liberté de choix

 Format : Format Kindle
 Taille du fichier : 798 KB
 Nombre de pages de l’édition imprimée : 377 pages
 Utilisation simultanée de l’appareil : Illimité
 Vendu par : Amazon Media EU S.à r.l.
 Langue : Français
 ASIN : B00O4EUM2O
 Prix Kindle : EUR 7,62 TTC

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