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J’ai trouvé sur Internet un texte véhément et plein d’humour britannique, signé du pseudonyme "Leg-iron" [1] .

Ce fumeur britannique y exprime ses problèmes de fume, sa vision de la dépendance, les relations avec les organismes officiels. Ce n’est pas un consultant d’un centre de tabacologie, c’est une expression spontanée qu’on peut analyser « de l’extérieur ». J’ai pensé intéressant d’en faire la traduction ci-dessous, et de l’assortir des [brun]commentaires en rouge[/brun] que ce texte inspire à un « altertabacologue ».
Je remercie Madame Iro CYR qui a éclairé pour moi certaines tournures idiomatiques et allusions culturelles récentes.

Il y a des années, j’ai essayé les timbres à la nicotine. C’était quand je croyais encore à l’addiction, avant que le bannissement du tabac fumé dans les lieux publics ait fini par me prouver que je n’étais en fait pas dépendant du tout. J’aime fumer, tout simplement. Maintenant, quand je fais les boutiques, je laisse mon tabac à la maison. Il n’est pas vital de l’avoir sur moi tout le temps, tout comme je ne traîne pas avec moi une bouteille de whisky ou une machine à expresso portable. Ce n’est pas une addiction. Cela ne l’a jamais été.

[brun]Qu’on l’appelle ou non addiction, il est pourtant évident que le tabac entraîne une forte dépendance. Le processus psychique qu’utilise Leg-Iron est la dénégation. Les fumeurs purement hédoniques, qui fument un paquet dans une soirée conviviale, et oublient de fumer pendant trois semaines, sont une rareté. Leg-Iron essaie de se placer dans cette position de fumeur hédonique. C’est confortable : Pourquoi arrêterait-il, puisqu’il a décidé qu’il n’était pas dépendant ?[/brun]

C’est la mère d’un ami qui m’avait donné les timbres. Elle avait arrêté avec, mais s’était remise à fumer. Elle a maintenant plus de 70 ans, est toujours active et fume toujours. Comme je les eus en cadeau, j’ai pensé essayer.

Ils me firent sortir une méchante éruption, si bien que je les mis à la poubelle.

Cependant le prix du tabac continuait à monter, "Man with a Van" [2] était encore une rareté, on en était encore quelques années avant l’interdiction généralisée de la fume. Mais il devenait déjà difficile de trouver un coin pour fumer. Les trains "Virgin" étaient déjà entièrement non-fumeurs et la GNER [3] mettait une seule voiture toute jaunie où s’entassaient tous les fumeurs. Alors je décidai d’essayer plutôt la gomme.

Ç’avait un goût de crotte de loutre macérée dans de l’urine de blaireau, ayant pris forme en passant par un anus de renard. Il y avait des versions aromatisées aux fruits, qui avaient le même goût excepté qu’un loir [4] remplaçait la loutre. Je persistai parce que je pensais être dépendant de la nicotine, donc tant que j’aurais de la nicotine, je n’aurais pas besoin de fumer.

Savez- vous ce que la gomme a fait de ce que je pensais mon addiction à la nicotine ? Elle l’a empirée. Bien, bien pire. Face à un long voyage dans un train non-fumeurs, au lieu de m’installer confortablement avec un livre ou de somnoler pendant le trajet, je mastiquai ce truc comme une vache qui aurait trouvé un tas de marijuana que les autres n’auraient pas encore repéré. Mes masséters atteignirent un degré de développement qui aurait fait pleurer un culturiste. Malheureusement, le reste de ma musculature l’aurait plutôt fait rigoler, donc restons-en là à admirer pour le moment mes mâchoires à la Chuck Norris [5].

J’absorbais la nicotine en continu. Plus de pause-cigarette avec une baisse de nicotinémie. Plus de "Bon, je ne peux pas fumer ici, faut que j’attende !". Non, j’avais la gomme et chomp, chomp chomp…

Cela ne me fit pas arrêter. Du tout. D’un moyen d’arrêter, cela se transforma en un "Je peux avoir de la nicotine sans que personne le voie", un apport de nicotine supplémentaire qui, j’en étais convaincu devait d’une certaine façon être nécessaire pour les longs trajets en bus et des voyages de 5 heures en train, qui ne m’avaient jamais posé problème auparavant. Finalement, je me souvins que je n’avais jamais été gêné auparavant par ces périodes sans fumer, et me demandai ce qui était arrivé pour considérer la gomme aussi vitale. Pourrais-je encore faire sans ?

Je laissai la gomme à la maison.

[brun]Fumer est très lié aux conditions environnementales. La plupart des fumeurs supportent facilement de ne pas fumer si c’est interdit, si personne ne fume et si l’on ne peut échapper. Certes, des avions ont dû faire demi-tour pour débarquer un passager trop excité par son sevrage tabagique forcé, mais c’est exceptionnel. Par contre, s’il n’est pas facile de quitter un avion en vol ou un train en marche, on peut sortir fumer devant la porte du pub. Là, nombre de fumeurs grelottants prennent la mesure de leur dépendance.
Leg-Iron estime que croire que la nicotine est l’agent de la dépendance au tabac amène à penser que la gomme permet en quelque sorte de "continuer à fumer en cachette". De plus, elle auto-entretient le besoin de substitution, évitant d’accepter simplement l’interdiction momentanée. Il put s’en passer facilement. Pas étonnant qu’il ne ressentit aucun trouble de sevrage, puisqu’il continuait à fumer et à recevoir ainsi une partie de sa nicotine. La plupart des fumeurs peuvent d’ailleurs rester plusieurs heures sans fumer et sans ressentir aucun trouble.
[/brun]

Ce fut une amélioration instantanée. Dès le premier voyage en bus il devint évident que non seulement la gomme ne m’était d’aucun secours, mais qu’elle me rendait la vie plus difficile. Ce n’était pas une affaire d’état que de devoir rester quelques heures sans fumer. Cette horrible gomme était une sorte d’auto-flagellation, un aveu d’addiction, une "confession" de sorcière. C’était un mensonge. Je n’avais nul besoin de nicotine en permanence sous forme d’une mixture d’excréments animaux à mastiquer. Le problème n’avait rien à voir avec la nicotine, mais avec la fumée.

La gomme alla directement à la poubelle. Cette addiction disparut en un clin d’œil. Je n’eus aucun accès de besoin dans les bus et les trains, pas plus que dans les salles d’attente des aéroports, en avion, nulle part. Je ne fus pas le moins du monde tenté de retrouver la gomme à saveur merdique, quel que soit le temps à rester coincé dans un environnement non-fumeur. Parce que cela n’a rien du tout à voir avec la nicotine.

La nicotine a des effets sur le cerveau, c’est indéniable. On les a mesurés. Mais on peut contester l’addiction à la nicotine. Je la conteste. Je suis un "réfuteur" d’addiction. Un "NicotinHérétique". Une nouvelle espèce. Je suppose qu’il doit bien y avoir quelque connard prêt à me dénoncer à tout instant.

Si fumer était simplement une addiction à la nicotine, les patches et la gommes marcheraient. Ça ne marche pas. Si c’était une addiction à la nicotine, la gomme aurait augmenté mon addiction au point que je ne pourrais faire sans en mâchouiller, quelque horrible qu’en soit le goût, toutes les fois qu’il me serait interdit de fumer. Il m’aurait fallu m’en sevrer progressivement. Je n’en eus pas besoin. J’ai arrêté et du jour au lendemain suis revenu à ne pas fumer quand il n’y avait pas d’endroit pour ça. Pas de troubles de sevrage. Pas d’anxiété. Pas de changements d’humeur. Une partie de ma prise de nicotine disparut sans quelque effet que ce soit. Ce n’était donc pas une addiction. Pourquoi donc continué-je à fumer ?

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C’est très simple. Je fume parce que j’aime ça. Si je ne peux pas fumer, je ne fume pas. Fumer est pour moi un plaisir. Ça me relaxe. Rien de cette course frénétique du hippie pour un "fix". Non, je vais me faire un café, ou me verser un whisky, prendre tout mon temps pour me rouler une cigarette, me relaxer et savourer les deux. Je n’ai pas toujours mon tabac sur moi où que j’aille, comme je le faisais lorsque je me croyais dépendant. Pas de raison d’en avoir lorsque je fais les magasins. Je ne m’arrête plus au café ou au pub parce que fumer dehors en grelottant n’a rien de plaisant. Je ne peux pas fumer à l’intérieur d’aucun des endroits où je pourrais aller quand je sors, donc aucune raison d’emmener du tabac ! Quand je rentre, je ne me précipite pas comme un dingue pour tirer une bouffée. Je commence par m’occuper de mes achats, je me fais un café, je me cale dans un fauteuil et me roule une cigarette.

[brun]L’aspect hédonique est celui que recherche Leg-Iron. Il se prouve qu’il n’est pas un toxico parce qu’il ne se précipite pas sur une cigarette dès qu’il rentre chez lui. Il prend son temps, cela fait partie du plaisir, et lorsque le café est fait, il se cale dans un fauteuil et se roule tranquillement une cigarette.". Le meilleur moment en amour, c’est quand on monte l’escalier" !
Pourtant, je me souviens que lorsqu’il a été interdit de fumer dans les cinémas, beaucoup de cigarettes s’allumaient dans les allées à la fin de la séance, avant que les fumeurs aient atteint la sortie. L’attitude hédonique propre à Leg-Iron n’est donc pas généralisable.
[/brun]

Je sais, pour l’anti fumeur, le simple fait d’allumer une cigarette signifie qu’il peut crier "Addiction" et dire "Si vous dites que vous pouvez arrêter, pourquoi ne l’avez-vous fait ?", ce à quoi je réponds "Parce que j’aime ça", et sa réponse, c’est : "Toxico !". On ne peut sortir d’un tel argument circulaire.

Essayez ça sur les gens qui haïssent leur boulot. Ils ne vont pas travailler tous les jours parce qu’ils aiment ça. Ils en ont horreur, mais ils y vont de toute façon tous les jours. Appelez les "Toxicos" et vous verrez. Si vous n’êtes pas dépendant, pourquoi n’avez-vous pas abandonné ce boulot pour en chercher un autre ? Ou faire une auto-entreprise ? Ou suivre des cours sur votre temps libre pour obtenir une qualification dans quelque chose que vous aimez, et ensuite changer de boulot ? Pourquoi persister avec quelque chose que vous n’aimez pas faire, et ensuite appeler "toxicos" ceux qui continuent à faire ce qui leur fait plaisir ? Essayez donc d’en tirer la conclusion logique.

Dans mon dernier emploi de salarié-esclave, il y avait un gardien qui n’aimait pas son job. Il suivit des cours du soir au collège, apprit les bases du travail d’un laboratoire scientifique et devint assistant de laboratoire. Il n’était pas accroc à la misère et fit quelque chose pour s’en sortir. On peut le faire.

D’accord, je dis que fumer n’est pas une addiction. Pourquoi donc tant de gens trouvent arrêter si difficile ? J’en connais beaucoup qui ont arrêté, et ceux qui ont eu le plus de succès sont ceux qui en avaient marre de fumer et n’avaient pas envie de continuer. Ils n’ont pas eu besoin de patches et de gommes. Ils se sont simplement arrêtés.

La plupart de ceux qui n’y arrivent pas sont ceux qui ont encore plaisir à fumer. Ce n’est pas parce qu’ils en ont marre qu’ils essaient d’arrêter. C’est pour faire des économies, ou parce qu’ils croient que le tabac les tue, ou parce qu’ils souhaitent un boulot quelque part où l’on n’embauche pas les fumeurs, ou parce que le docteur leur a dit d’arrêter, ou parce qu’ils ont été harcelés et poussés à cela par ASH [6] et ses médecins-larbins, et tout un tas d’autres raisons excepté une : En fait, ce n’est pas parce qu’ils n’ont plus envie de fumer qu’ils essaient d’arrêter. C’est la seule raison manquante, mais c’est la seule efficace.

[brun]Ceux qui arrêtent "en ont marre de fumer". Ils reconnaissent qu’ils n’ont pas de plaisir à le faire. Se racontaient-ils des histoires lorsqu’ils disaient "J’aime fumer", ou utilisent-ils la méthode Coué pour se trouver qu’ils en ont marre ? Difficile de trancher, mais il est assez classique de tenir un discours qui justifie votre position du moment. "Je ne peux admettre que je suis dépendant, je décide donc que c’est mon choix, et donc ma seule réponse c’est ’j’aime fumer’ ". Retournement logique. La maturation a fini par faire admettre qu’on "ne contrôlerait jamais l’incontrôlable", qu’on ne serait jamais un fumeur hédonique, car le véritable fumeur hédonique ne cherche pas à essayer les patches ou les gommes. Cette maturation amène à reconnaître qu’on en a marre de fumer, de ces essais de contrôle inefficaces, de ces tentatives d’arrêt avortées. C’est effectivement la seule raison efficace. On n’arrête effectivement pas sous la pression de l’entourage, des médecins, de l’argent.[/brun]

Il y a un autre groupe. Ceux qui n’ont plus envie de continuer à fumer, mais qui persistent parce qu’ils se croient dépendants. Les effets psychosomatiques peuvent être très puissants. Ils se sont construit des symptômes physiques réels là où il n’y a pas de maladie, il leur est ainsi facile de se bâtir un scénario de sevrage difficile, purement psychologique.

[brun]Voilà une idée originale. Amener les fumeurs à se croire dépendants de la nicotine les inciterait à croire aux vertus des médicaments nicotiniques. Je pense effectivement que faire craindre un syndrome de sevrage de nicotine est de bonne guerre psychologique si l’on veut la proposer comme médicament. En fait, toute la stratégie des Pharmiers repose sur la confusion savamment entretenue que la dépendance au tabac serait expliquée par une seule dépendance à la nicotine.[/brun]

Si vous convainquez les fumeurs qu’ils sont dépendants, vous prendrez le contrôle sur eux. Ils ne pourront s’arrêter sans votre aide coûteuse, même s’ils le désirent réellement. Décrivez leur les symptômes qu’ils vont ressentir, et c’est justement ce qu’ils ressentiront. Dites leur que tout est une affaire de nicotine, et dans quelques cas, patches et gommes marcheront.

Certains désiraient arrêter, mais croyaient qu’ils souffriraient de sevrage. Si on leur donne un patch ou une gomme qu’ils croient capables d’en supprimer les symptômes, ils arrêteront, mais dans certains cas deviendront dépendants des NRT [7]. Ils ne le seront pas, mais croient qu’ils le seront, et c’est tout bénéfice pour les "Pharmiers". Hé, ça marchait pour l’industrie tabagière, ça marchera pour eux aussi.

Prenons un exemple sauvagement bizarre [8]. Supposons que vous ayez la passion d’étrangler les chiots. Vous ne trouvez rien de plus relaxant qu’une tasse de thé, une caisse de chiots et un garrot. Bon, il y a peu de chances que ce passe-temps soit socialement acceptable. Vous ne serez pas surpris de trouver des pubs et restaurants avec des avertissements "Ici on n’étrangle pas les chiots" et si vous sortez pour un étranglement vite fait bien fait, les passants vous manifestent leur dégoût. Finalement cet ostracisme social, c’est trop, et vous décidez d’arrêter d’étrangler les chiots. Vous essayez de vous sevrer avec des chatons, des perruches et des souris, mais ce n’est pas pareil. Finalement, vous arrêtez, mais pas parce que vous le désiriez.

Alors un jour, vous passez devant une boutique d’animaux de compagnie, tout à côté d’un magasin de garrots, et vous vous dites : " Un seul, ça ne peut pas faire de mal".

Etes-vous un toxico de l’étranglement de chiots simplement parce que cela vous fait plaisir ? Ou avez-vous récidivé parce que vos raisons d’arrêter n’étaient pas les bonnes ? Vous n’avez pas arrêté parce que vous en aviez marre. Vous avez arrêté à cause des pressions sociales. On n’était pas d’accord avec vous et vous avez obtempéré. Vous n’avez même pas senti l’ombre du ressentiment qui montait en vous.

Sans exception, ceux que j’ai connu avoir réussi à s’arrêter de fumer et qui n’ont plus touché au tabac s’étaient simplement arrêtés. Rien que ça. Ils n’avaient plus envie de continuer. Je connais un ancien fumeur de pipe qui, prenant un jour sa pipe déclara "Non, c’est plus possible !" et ne la reprit plus jamais, plusieurs fumeurs de cigarettes disant "Ça ne me plait plus du tout" et qui s’arrêtaient. Pas de patches, pas de gommes, pas de livres, pas de cours Pas de symptômes de sevrage, pas de mouvements d’humeur, pas de besoins impérieux de fumer. Ils ont arrêté parce qu’ils en avaient envie. [9]

C’est pareil pour les étrangleurs de chiots. Ceux que ça lasse s’arrêtent tout bonnement. Ceux qui étaient poussés à arrêter rechutent toujours. Maintenant qu’on peut acheter les chiots en paquets de 20 seulement, tatoués avec des avertissements tels que "Si vous vous faites mordre les doigts, ne venez pas vous plaindre" ou "Protégez les enfants, assurez vous que c’est poilu et que ça fait "wouah" avant de l’étrangler", maintenant qu’ils sont tout gris et vendus sous le comptoir, ils sont quelque chose de sournois et méchant. Vous achèterez une boite de chiots, les ramènerez chez vous et les sortirez en douce à l’abri dans votre Strangulation-Bar.

Pourquoi ? Parce que c’était un plaisir avant, et que maintenant que c’est interdit, c’est deux fois plus de plaisir. Le seul qui puisse vous arrêter de fumer ou d’étrangler des chiots, c’est vous. Big Pharma ne vous aidera pas, et ne le souhaite pas.

Big Pharma profite de ce mythe de l’addiction. Si vous croyez que fumer est une addiction à la nicotine, vous ne serez pas capable d’arrêter même si vous ne trouvez plus aucun plaisir à fumer. Vous allez continuer à acheter des patches et des gommes, et vous recommencerez à fumer parce que vous pensez que c’est une addiction à la nicotine. Cela n’en est pas une, mais aussi longtemps que vous le croirez, vous allez être embobiné pour acheter des "substituts nicotiniques" qui ne font rien et ne peuvent rien faire. Ou alors, vous allez combler les rêves de Big Pharma et devenir dépendant de leurs produits.

ASH profite du mythe de l’addiction parce que si vous n’avez pas besoin de leur "secours" plein de condescendance et d’autosatisfaction, ils perdent leur job.Le gouvernement profite du mythe de l’addiction, parce que si vous continuez à faire quelque chose longtemps après que vous en êtes lassé, vous continuez à payer des taxes. Les tabagiers en profitent parce que…c’est évident !

Tous ceux impliqués ont bénéfice à vous dire que vous êtes dépendant de la nicotine. Qu’ils vous vendent le produit ou essaient de vous faire arrêter de le fumer, leur existence dépend de votre croyance absolue d’être dépendant. C’est pour cela que leurs drones sont entraînés à vous crier "Toxico !".

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J’ai lu le livre d’Allan Carr. Il a eu plus de 50 % de succès, mais ASH ne l’aime pas. Pourquoi ? Parce que Carr ne donne pas d’argent à ASH et qu’il balaie leur truc d’addiction. De plus, le livre de Carr parle d’addiction, mais vous y trouverez un passage où il essayait de refumer pour voir si sa méthode marcherait avec un récidiviste. Il ne put reprendre la cigarette. Il n’y trouvait pas de plaisir.

Bien, nous ne sommes pas supposés y trouver plaisir. Nous sommes supposés en être esclaves-dépendants. "Une seule cigarette cause l’addiction", n’est-ce pas le mantra [10] ? S’il en était ainsi, comment Carr ne put-il recommencer sous le seul prétexte qu’il n’y trouvait aucun plaisir ?

Le taux de succès de Carr est en accord avec le caractère volontaire de sa méthode. On venait à lui quand on avait envie d’arrêter. Le taux de succès du NHS [11] est dérisoire parce qu’ils poussent les gens à arrêter. Ils les forcent à cesser de faire quelque chose qu’ils ne veulent pas cesser de faire.

Le NHS distribue maintenant aux malades des iPods avec de la musique pour les aider à se rétablir. Je ne sais ce que cela peut coûter, mais je parie que c’est de l’ordre de centaines de livres par patient. Aux fumeurs, ils distribuent des patches, qui ne marchent pas. Pour moins de la moitié de ce que coûtent ces iPods, ils pourraient distribuer des échantillons d’essai de cigarettes électroniques qui donnent la sensation de fumer.

Ça ne marchera pas avec tout le monde, mais les anti-fumeurs passent à côté de la question. Ce n’est pas une affaire de nicotine. Ce n’est pas une addiction. Le café décaféiné se vend bien parce que boire un café est relaxant. La caféine réveille, mais ce n’est pas l’aspect principal. L’essentiel est de boire le café.

C’est pareil avec la fume. La nicotine stimule, mais fumer est la partie agréable. La cigarette électronique est proche de la fume réelle, sans la cendre et les mauvais composants de la fumée. Elle n’a pas la chaleur et le plein arôme, mais cela peut venir dans le futur.

La cigarette électronique imite la fume au point que vous pouvez vous asseoir, détendu, et faire des ronds de fumée. Sauf que ce n’est pas de la fumée, mais de la vapeur. Pas de particules, pas de carcinogènes potentiels, aucun de ces 700 produits chimiques (ou quel qu’en soit le nombre actuellement retenu), simplement de la nicotine, des arômes et de la vapeur. Quelquefois, il n’y a que les arômes et la vapeur. Un tas de fumeurs sont passés partiellement ou totalement à la cigarette électronique. Que font les anti-fumeurs ?

Ils essaient de la bannir.

[brun]Je crois que la cigarette électronique est un pur produit des interdictions de fumer. Tant qu’elle ne fournira que de la nicotine, je ne pense pas que la mode survive longtemps. D’ailleurs, beaucoup de capsules n’en contiennent même pas. Elle démontre l’importance du comportement, geste, inhalation, émission de fumée visible. Cela peut permettre à certains fumeurs de choisir cette porte de sortie de leur tabagisme, et c’est tant mieux. C’est en la combattant que les prohibitionnistes montrent le bout de l’oreille. Car tant qu’on n’y trouvera pas quelque herbe orientale toxique, pourquoi interdire pour le seul plaisir d’interdire. On peut demander un minimum de contrôle garantissant l’absence de produits dangereux, mais fumer ne l’est-il pas plus ? Leg-Iron n’évoque pas le snus, mais le problème est de même nature, sauf que le tabac oral entraîne une forte dépendance et peut donc être pour certains fumeurs une alternative durable à la cigarette, et infiniment moins dangereuse.
En fait, la cigarette électronique pose un problème intéressant, car si leurs fabricants pouvaient découvrir quels sont les composants du tabac responsables de l’addiction et les incorporer dans leurs capsules, on aurait une autre alternative durable. On voit mal, à moins d’être un puritain fanatique, ce qu’on pourrait lui reprocher, autrement il faudrait bannir le café, le thé, le chocolat, et beaucoup de choses dont nous sommes dépendants et qui font les agréments de la vie.
[/brun]

S’ils étaient concernés par la santé, ils seraient ravis. S’ils croyaient à l’addiction à la nicotine, ils seraient ravis. D’un seul coup, ils pourraient convertir beaucoup de ces "toxicos" à une méthadone du tabac, à bien moindre coût que d’offrir de jolies rengaines pour traiter les maux. Au lieu de leur croyance chamanique en des incantations modernes pour soigner les maladies ils pourraient fournir quelque chose qui marche réellement.

Ce n’est pas la santé qui les intéresse. C’est l’argent. Si 50 % des fumeurs passaient demain à la cigarette électronique, les recettes fiscales massives seraient aussi réduites de 50 %. Si tous les fumeurs passaient à 50 % de cigarette électronique et 50 % de tabac, le rendement des taxes baisserait aussi de 50 %, et nous parlons de milliards.

Aussi longtemps que les fumeurs croiront qu’ils sont dépendants de la nicotine, le timbre à gratter et la chique de crotte continueront à être diffusés par un NHS qui sait qu’ils sont inefficaces et qui, comme ses patrons Pharma, ne souhaite pas qu’ils le soient.

Les fumeurs pourraient tous s’arrêter demain. Nous pourrions le faire, si nous pouvions nous sortir de la tête ce non-sens d’addiction. Cela ruinerait le Trésor Public. Même si chaque fumeur décidait de ne pas fumer pendant une semaine, l’effet serait énorme.

Il faut que nous nous croyions dépendants pour que ça continue à alimenter la pompe à finances vers le Trésor, au travers des compagnies tabagières, de l’ASH des Pharmiers [12], de tous ces fonctionnaires et organismes anti-tabac. Cela mobilise quantité de gens et d’argent, aux dépens des fumeurs qui croient dépendre de la nicotine. Vous savez, si vous faites la somme de tout cela, vous ne serez pas surpris de découvrir que l’industrie anti-tabac emploie plus de personnes qu’il n’y a de fumeurs.

Comment convaincre les fumeurs qu’ils ne sont pas dépendants ? Cela ne sera pas facile. Leurs médecins, leurs députés le leur serinent, et des ’experts’ leur disent qu’il y a 700 produits chimiques dans une cigarette, sans noter que, s’il y en a 700 dans une cigarette, il ne doit pas y en avoir beaucoup de chacun d’entre eux.

[brun]Ce n’est pas une question de place disponible. Les nitrosamines sont horriblement dangereuses, bien qu’elles ne constituent en poids qu’une partie infinitésimale du goudron de la fumée.[/brun]

Ils considèreront tous ce gens comme ayant une plus grande autorité qu’un quidam au pub.

Si le NHS souhaitait vraiment aider les gens à s’arrêter, il mettrait une sourdine à la légende de l’addiction. Il vous dirait que s’arrêter est simplement ne plus fumer. Au contraire, son battage publicitaire fonctionne jusqu’à ce que vous soyez persuadé qu’après avoir écrasé votre dernier mégot, vous souffrirez les feux de l’Enfer. Une telle approche garantit quasiment l’échec. Nervosité, agitation et irritabilité ne sont pas causées par le manque de nicotine.

[brun]En ce qui concerne l’irritabilité, et les fringales, on peut incriminer une légère hypoglycémie chez certains sujets privés de l’action hyperglycémiante rapide de la nicotine.[/brun]

C’est la réponse de votre esprit au fait d’être convaincu que vous allez terriblement souffrir de quelque chose que vous ne pouvez tout à fait identifier. Toute l’industrie de l’arrêt du tabac est construite en vue de l’échec. Elle est construite pour garder son personnel et faire ce qu’il faut pour que les fumeurs continuent à fumer.

Si ASH était réellement intéressé à ce qu’on s’arrête de fumer, il ferait la promotion de la cigarette électronique comme une alternative à la fumée. Il dirait aux pubs et aux boites de nuit qu’elle ne contrevient pas au ban, et alors les fumeurs reviendraient au pub par mauvais temps et l’utiliseraient. Même s’ils n’arrêtaient pas le tabac, ils diminueraient. Les pubs redeviendraient vivants. Au lieu de ça, ASH promeut les patches et les gommes.

Si jamais j’arrête de fumer, je ne pense pas revenir au pub. Pour moi, les deux vont ensemble. Si bien que si j’arrête, le plus vraisemblable est que je perdrai également intérêt à la partie pub du couple. En fait, ces deux parties ont été séparées de force si bien que j’ai remplacé le pub par des soirées fumée-alcool. Est-ce parce que je suis toxico ?

La plupart de ceux qui le disent n’ont jamais fumé.Je dis que c’est parce que j’y ai plaisir. Fumer à l’extérieur d’un pub n’a rien de plaisant, donc je ne le fais pas. Si je n’ai pas le temps ou si ce n’est pas permis, ou bien là où ce ne serait pas un plaisir, je ne fume pas. Pas d’énervement, pas d’irritabilité, pas d’attaques de panique. Si fumer cessait d’être plaisant, alors j’arrêterai.

J’ai un peu divagué hors contrôle. Ma dernière ligne est que si vous fumez, n’en avez plus envie et ne pouvez vous arrêter parce que vous croyez que ça va être un enfer, c’est qu’on vous a menti. De tous côtés, parce que tous les côtés profitent du mythe de l’addiction.

Excepté les fumeurs.

Leg-iron

[brun]Contrairement à ce qui est son mécanisme de défense, Leg-Iron a un problème avec le tabac. Comment avoir pu choisir le pseudonyme de "Leg-Iron" et prétendre ne pas être "enchaîné". S’il était le fumeur purement hédonique qu’il croit être, il n’aurait pas fait ses tentatives d’arrêt, lu Allan Carr, ne verrait pas la cigarette électronique avec l’œil de Chimène et n’écrirait pas un long article sur le sujet. Tout ceci constitue des passages à l’acte, et fait mûrir. Chacun est un "pied-dans-la-porte". Je pense que lorsqu’il aura épuisé les joies de la réduction de sa consommation grâce à la cigarette électronique, il se rendra compte que sa situation devient intenable. Il me semble assez avancé dans sa démarche d’arrêt, et je parierais volontiers qu’il ne sera pas long à "ne plus avoir de plaisir à fumer", seule raison valable et efficace de devenir ex-fumeur.[/brun]

Réponse à des commentaires :

 Il me semble que ceux qui ont arrêté parce qu’ils n’y trouvaient plus de plaisir sont en général tolérants envers les fumeurs. L’idée semble être : "Continuez si ça vous plait. Cela ne m’intéresse plus du tout".

 Je me demande si ces "born-again" antifumeurs qui s’écrient : "J’ai fumé pendant 20 ans, j’ai arrêté, si bien que maintenant vous devez "rejoindre les rangs de ceux qui étaient sous pression pour arrêter. Ils se comportent comme si ils avaient été privés de quelque chose et ont envie que tout le monde en soit aussi privé.

[brun]Je crois surtout qu’ils externalisent le combat intérieur qu’ils mènent contre eux-mêmes pour se contraindre à ne pas reprendre une cigarette. Cela se traduit pas une agressivité contre les fumeurs qui font ce qu’ils s’interdisent, et là je rejoins Leg-Iron. Ce sont des stoppeurs, je ne parierais pas cher sur la durée de leur abstinence.[/brun]

 Ceux qui disent un jour "Bon, ça n’est plus un plaisir, je n’y toucherai plus jamais " n’ont pas un tel sentiment de perte, donc n’ont pas besoin d’être hargneux et agressifs.

 J’aimais boire de la vodka, jusqu’au jour où je décidai que je ne l’aimais plus du tout. Je n’y touche plus. Je n’ai aucun compte à régler avec les buveurs de vodka, ce n’est simplement pas mon choix de boisson. "Prenez toute la vodka que vous voulez, je n’en ai plus envie".

 Supposons que lorsque j’aimais encore la vodka, on m’ait dit que je ne pourrais plus jamais en avoir ? Ne serais-je pas maintenant follement jaloux de ceux qui sont encore autorisés à en boire ?

 Il y a là une étude à faire sur ceux qui seraient importunés. Existe-t-il un lien entre les raisons qu’on peut avoir d’arrêter et l’attitude ultérieure à l’égard des fumeurs ?

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