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Dans les années 1980, l’OMS se fixait comme objectif d’ÉRADIQUER le tabagisme en 2000 ! Bannir le tabac un peu partout dans le monde est le point culminant de la politique officiellement préconisée, après l’augmentation des prix, l’interdiction de la publicité, l’information sur les dangers du tabac. En 2009, le tabac est toujours là, les firmes tabagières se portent toujours très bien, les firmes pharmaceutiques prospèrent. Se pose-t-on des questions sur la pertinence de ces mesures ? Non, il n’est question que de déplorer leur insuffisance, et d’appeler à leur renforcement.

Voici quelques données récentes provenant des ministères de la santé d’Irlande et du Royaume-Uni, qui nous ont précédés dans l’édiction du ban contre le tabac :
 Irlande : 27 % de fumeurs déclarés avant le ban, 29 % après (Enquête SLAN).
 Angleterre : Le pourcentage de fumeuses n’a pas varié (21 %). Celui des hommes (16-34 ans) est passé de 23 % à 24 %, le nombre de cigarettes fumées de 10,9 à 12,5 par jour (NHS [1] : Health Survey for England).
Nous n’avons pas de données actuelles pour la France.

Un travail français récent (Le Faou et coll.) compare les fumeurs des consultations de tabacologie en 2001-2003 et en 2004-2006, soit avant le ban. La proportion de précaires a augmenté, de 9,3 % à 10,9 %. L’oxyde de carbone dans l’air expiré, qui traduit la quantité de fumée inhalée, est passé de 18,8 à 23,3 ppm [2], et sa concentration par cigarette a augmenté de 44 %, l’inhalation de fumée compensant largement la diminution du nombre de cigarettes fumées par jour. Là, il s’agit d’une véritable mesure. Quand Laurence Galanti dose la cotinine [3] sur le personnel de son hôpital de Belgique, et compare avec les déclarations, elle découvre un énorme pourcentage de menteurs (32 % chez les médecins !). Quelle confiance accorder aux réponses à la question "fumez-vous et combien ?", quand la société devient aussi intolérante à l’égard du fumeur, que la même année 2002 les sondages BVA-INPES trouvaient en France 30,2 % de fumeurs et CSA-Eurobarometer 44 % ! Que répondra celui qui ne fume plus que des cigarettes de contrebande ?

Le prix du tabac ? Au Royaume-Uni, les cigarettes (officielles) sont les plus chères d’Europe (7,50 € le paquet). Si le NHS avance environ 23 % de fumeurs, l’Eurobarometer en décompte 45 % ! Et tous s’accordent à trouver que ce sont les plus pauvres et les chômeurs qui fument le plus, alors qu’ils sont le plus durement frappés par ces mesures.

La publicité ? Il y a longtemps qu’il n’y en a plus. L’information ? Les fumeurs sont les plus au courant des risques, et les avertissements sur les paquets ne leur font ni chaud ni froid. On annonce pour bientôt des images terrifiantes : les enfants canadiens les connaissent depuis longtemps : ils les collectionnent !

Une bonne approche politique devrait prendre en compte que la véritable, et pratiquement la seule victime du tabac, c’est le fumeur. Or on le stigmatise, quand on devrait s’en prendre aux risques que lui fait courir la cigarette. L’OMS avec son slogan "Le tabac, dangereux sous toutes ses formes" balaie sans débat l’amélioration que serait l’abandon du tabac fumé pour la chique ou la prise. Ce n’est pas de la protection de la santé, c’est du puritanisme.

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©"Le chat a encore frappé" - Ph. Geluck - Casterman 2005

Le principal objectif serait d’aider le fumeur à se sortir du piège de cette dépendance, ruineuse pour sa santé et son porte-monnaie. Mais notre civilisation judéo-chrétienne adore culpabiliser. On doit être puni par où on a péché. Victime et coupable, on lui ajoute une nouvelle culpabilité. Par la fumée qu’il répand, il est désormais l’assassin de son voisin, de son conjoint ou de ses enfants. On l’enfonce au lieu de l’aider. Comment ne pas concevoir que ces attaques ne peuvent que le pousser à se retrancher dans un tabagisme fortifié, à l’opposé du résultat officiellement escompté. C’est clairement ce qu’on observe, si l’on ne veut pas être aveugle. Les ventes de cigarettes ne baissent pas, la fréquentation des consultations de tabacologie s’effondre, tout comme les appels à "Tabac-Info-Service". Il y a moins d’étudiants au DIU de tabacologie, car pourquoi s’engager dans une voie sans avenir puisque le problème du tabac est définitivement réglé. Les ventes du Champix® ont bénéficié d’un énorme engouement initial, qui sera peut-être tempéré par les accidents signalés avec ce produit. Mais les firmes pharmaceutiques, qui ont suscité les nouvelles législations restrictives, en espéraient une explosion des ventes des produits de sevrage tabagique. Or, contrairement à cette attente, le chiffre d’affaires de ce marché a reculé de 14 % sur un an, celui des patches de 48 % [4].

Pendant ce temps, on ne finance toujours pas une recherche indépendante sur la chimie et la neuropharmacologie du tabac, sur la psychologie individuelle et sociale des fumeurs, qui pourrait permettre de mieux les comprendre et les aider. Mais le cadeau aux firmes des forfaits de 50 euros annuels pour achats de médicaments de sevrage, remboursés par la Sécurité sociale, a légèrement augmenté pour atteindre 456 000 € sur les onze premiers mois de 2008, sans pour cela que cela se traduise par une baisse du pourcentage des fumeurs.

On ne progresse qu’en analysant ses échecs. Errare humanum est, perseverare diabolicum.

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