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L’ANCRED, Association Nationale de Coordination des Réseaux Diabète, s’est liée à la firme Sanofi-Aventis pour promouvoir ses médicaments sous le couvert de soirées de "formation médicale continue", où les intervenants indépendants (sic !) sont payés par la firme, avec la bénédiction de la HAS et de l’association française des diabétiques (AFD).

Comme par hasard, Sanofi-Aventis commercialise plusieurs médicaments pour le traitement du diabète, parmi lesquels l’insuline de marque Lantus° et le glimépiride (vendu en France sous la marque Amarel°) dont l’efficacité clinique n’est pas actuellement démontrée, contrairement à la metformine ou au glibenclamide [1] [2]. La firme commercialise également d’autres médicaments dans la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaires (antihypertenseurs, antiagrégants plaquettaires, etc.).

Sanofi-Aventis commercialise enfin le rimonabant (vendu en Europe sous la marque Acomplia°) pour la prise en charge de patients obèses ou en surpoids avec des facteurs de risque comme le diabète. La mise sur le marché en France de l’Acomplia° était présentée par la revue Prescrire comme un "gros bluff" [3] et une "esbroufe scientifique de grande ampleur" [4]. En juin 2007, la FDA interdisait la commercialisation du rimonabant aux Etats-Unis d’Amérique du fait de risques psychiatriques et en particulier suicidaires.
Avec cette décision, Sanofi-Aventis voyait avec désespoir se fermer le plus “gros” marché pour ce médicament. Moins de 24 heures après l’annonce de cette nouvelle, le cours de l’action chutait de 6,3 % .

Si le rimonabant ne sera donc probablement jamais le blockbuster espéré, il reste essentiel pour Sanofi-Aventis et ses actionnaires de sauver les meubles sur les autres marchés où ce produit est autorisé : en France et en Europe.

Quoi de plus efficace alors qu’une stratégie marketing visant à utiliser la formation médicale continue avec l’aide de professionnels de santé "leaders d’opinions", qui plus est dans le cadre d’un réseau national important de bonne réputation, avec de surcroit la bénédiction des autorités sanitaires et, cerise sur le gâteau des parts de marché, permettant aux participants de valider leur obligation officielle de formation médicale continue !

En 2004, le procès du gouvernement des USA contre la firme Warner-Lambert concernant la promotion illégale de la gabapentine (Neurontin°) a montré que l’utilisation de la formation médicale, a fortiori lorsqu’elle est présentée comme indépendante et estampillée officielle, est l’outil le plus efficace pour augmenter les prescriptions d’un médicament, en particulier pour des indications hors-AMM. « C’est la formation médicale qui mène ce marché ! », pouvait même s’exclamer un dirigeant de la firme.
 [5]

Ces données de la littérature, pourtant accessibles en France [6], ne suffisent hélas pas pour que les soignants ouvrent les yeux sur les risques de ces formations dévoyées qui ont pour seuls résultats tangibles l’augmentation des prescriptions inadaptées et des chiffres de vente de la firme "partenaire".

Comme ne cesse de le rappeler le Formindep, se lier à des intérêts commerciaux pour sa formation médicale n’est jamais un partenariat gagnant-gagnant pour les soignants et leurs patients. Les preuves de la nocivité, pour la qualité et le coût des soins, de l’ingérence des firmes dans la formation médicale ne manquent plus et ne peuvent plus être ignorées par les professionnels de santé et les autorités sanitaires.

Quand des responsables de la formation médicale, des autorités de santé et des associations de patients organisent ou cautionnent de tels programmes sous dépendance, invoquer l’ignorance de leur nuisance pour la santé publique ne peut être une excuse. Il s’agit ni plus ni moins d’incompétence.

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