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dimanche 5 mai 2013

Quand la patiente s’impatiente …

Est-ce que ça pense un patient ? Sans hésiter, je réponds oui, et quel que soit le patient. Mais il pense différemment selon l’information qu’il reçoit. Et si on ne lui en donnait pas pour qu’il ne gêne pas ? En voilà une bonne idée et qui porte bien ses fruits ! A part quelques ruades judiciaires ou journalistiques qui font désordre, le plus gros des troupes semble bien docile et ne perturbe pas le système délétère où les patients de mon espèce (car il y en a quand même quelques uns) ont l’impression d’être extra-terrestres…

Patient ou client-mouton ? La frontière est ténue…

Entre l’intoxication publicitaire, qu’elle soit institutionnelle ou commerciale, la pression sociale (amis, famille) et les consultations frustrantes, j’avais le sentiment de devenir une bête à examens en tous genres et l’objet de multiples injonctions. Après 60 ans, si je voulais suivre les recommandations, ma vie n’aurait plus été consacrée qu’à dépister organe après organe, et ce en boucle, alors que je suis plutôt bien portante ! Et sans compter que si on veut trouver, on trouve ! Et puis ce sentiment terrifiant d’êtres tous traités comme un troupeau pour lequel on a défini des critères et des protocoles de… rentabilité…

J’ai quand même toujours souvent eu l’impression d’un business sous-jacent, un peu comme dans la pièce du Docteur Knock : « Tout bien portant est un malade qui s’ignore ». Le hic, c’est que je ne suis pas d’accord pour financer les bas de soie de Madame Mousquet ! Chaque citoyen devrait lire cette pièce de Jules Romains car elle contient tous les germes de la perversion annoncée !

J’ai connu un certain nombre de médecins, et pas seulement à cause de mes déménagements ! Je n’ai pas hésité à abandonner qui faisait de « l’abattage », qui me rédigeait des ordonnances de quinze lignes, qui semblait autiste à mes dires, qui manifestait une attitude de supériorité imbuvable… et qui dont l’écran d’ordinateur cachait le visage ! Oui, il y en a qui profitent de cet instrument pour esquiver le face à face ! A croire que pendant leurs études ils n’auraient pas reçu un seul cours de psychologie… Je ne suis sûrement pas un cadeau comme patiente, mais il y a des limites !

Bon, j’ai quand même un médecin depuis plusieurs années avec qui je suis en sympathie ! Mais l’encadrement du système ne nous aide pas. Je dis « nous » parce que je le sens aussi traqué que moi !

Je constate ainsi que le citoyen de base n’est pas tenu informé des contraintes des médecins qui signent un contrat de performance avec la Sécurité Sociale. Personnellement j’y suis sensibilisée grâce au FORMINDEP, mais très peu de gens sont au courant.

Je pense que les médecins signataires n’osent pas informer eux-mêmes leurs patients, car ils ne doivent pas être très à l’aise avec la notion de « prime à la performance ». Ou peut-être considèrent-ils cela comme leur « intendance » et pensent-ils qu’ils n’ont pas à se justifier ?

En tout cas, c’est une situation tout à fait atterrante pour un patient de se sentir l’enjeu des primes du médecin. On se sent « Wanted » moyennant prime ! Personnellement, je ne le vis pas bien du tout. Tu es le chat, je suis la souris, tu ne m’attraperas pas !

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C’est aussi une situation épuisante car il faut faire de la résistance aux propositions multiples d’examens et de dépistages, que je soupçonne le médecin de proposer comme autant de « parapluies » pour se couvrir de tout reproche, tant de la part du patient que de la sécu, et aussi en filigrane, pour alimenter le chiffre de la fameuse « performance ». Je parle de soupçon parce que je ne vois pas ce qui est saisi sur l’ordinateur… mais saisie il y a. Et c’est insupportable parce que déstabilisant. Cette pression anormale de l’autorité médicale finit même par faire peur, par culpabiliser. Je refuse d’être traitée comme une coupable. Ma santé m’appartient. Et j’ai toutes les craintes que se mettent en place des contrôles de la Sécu auprès des patients avec mesures de rétorsion pour les récalcitrants… Ce pourrait être des déremboursements de soins par exemple. Paranoïa ? On n’en est pas encore là mais rien n’est impossible dans la coercition d’un tel système.

Donc par le biais de mon propre médecin, il y a « caftage » à la Sécu !

Comment voulez-vous que la relation soit saine ?

On prétend que la vie rallonge. Soit ! J’ai 65 ans mais je ne veux pas d’une vie sous contrôle d’un Torquemada qui m’obligerait à procéder à des examens que je ne souhaite pas. En même temps, je sais que si j’ai un jour un problème sérieux, il me sera reproché de n’avoir pas fait de « dépistage » ! Et de coûter de l’argent à la société par mon inconséquence ! Si si, ça se dit ! Alors qu’au contraire je m’interroge sérieusement sur le coût abyssal de cette pseudo-prévention… Oui, nous sommes mortels et nous mourons souvent de maladie, c’est un fait. Est-ce une raison pour instiller cette terreur ?

J’en arrive à ne même plus parler de mes petits bobos car je connais la cascade de parapluies qui s’en suit. J’essaie de m’en tenir à aller chercher tous les six mois mon ordonnance pour maintenir ma tension au beau fixe !

J’ai un certain nombre d’ami(e)s qui ressentent bien le malaise. Mais lorsque j’aborde ce thème avec d’autres, j’ai souvent le sentiment que je dérange… et surtout que j’évoque l’inconnu. « Ah bon ? » me dit-on. « Mais c’est très grave ce que tu dis là, je ne suis pas courant ! ». Cherchent-ils à en savoir plus après ? Je ne sais pas. Je connais beaucoup de gens qui font tous les examens qu’on leur propose, même des plus intrusifs. J’en connais pas mal qui vont parfois au-devant des propositions, poussés par la trouille ambiante. J’en connais enfin peu qui y vont à cause de leurs souffrances.

J’entends souvent : « Oui… il y a sans doute des choses qui ne vont pas, mais la science a fait tellement de progrès que c’est bien d’en bénéficier ! ». Bon. Ce n’est pas faux ! Comment faire comprendre que la science a bon dos pour capter les profits ?

Patientèle-clientèle… Les glissements sémantiques sont traitres. Et si ni l’un ni l’autre de ces statuts n’était le bon ? Le patient est souvent passif par habitude. Or, sauf à être très malade, il aurait intérêt à être réactif ! Le client est le roi… du retour sur investissement !

Mais où suis-je ? Qui suis-je ? Où vais-je ? Serais-je le client de la Sécu, elle-même prestataire de services complaisante de l’industrie et employeur de mon médecin dont je serais le patient-client ?

Compliqué. Mal à la tête ! Mon médecin aussi a sûrement mal à la tête mais il n’ose pas me le dire ! C’est trop lourd tout ça ! C’est sûrement le poids économique et politique, mâtiné des compromissions et des incompétences qui nous écrase tous les deux et font de nous des « assujettis » (ce mot n’a jamais eu autant de sens) au système !

Lequel de nous deux doit réagir ? Peut réagir ? Veut réagir ? Ce serait bien de le faire ensemble… Mais comment ?

Lui est dans les filets des visiteurs médicaux que je croise dans sa salle d’attente et qui passent souvent avant mon tour. Ils l’aident à banaliser les effets secondaires de leurs produits et lui donnent le sentiment d’être formé. En surplomb, Dame Sécu lui impose un maillage serré moyennant récompense.

Et moi je suis dans la méfiance, la défiance… alors que j’ai besoin de confiance, comme tout le monde. Difficilement tenable.

Que n’ai-je un Formindépien dans mon périmètre !

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  • mercredi 15 mai 2013 - par gribouille Repondre

    Quand la patiente s’impatiente …

    d’accord avec vous j’ai le problème suivant 34 scéances de chimio plus les transports en vsl tout ça pour n’avoir aucune amélioration j’ai donc décidé d’arrèter tous traitements depuis j’ai repris de l’appétit des forces et surtout des idées .
    lorsque j’ai dit au médecin oncologue que cela avait couté beaucoup pour rien il m’a répondu "et alors vous n’avez rien payé"
    cela m’a choquée et m’a confortée dans le sentiment d’ètre un bon payeur peut-ètre ai-je tort
    il a reconnu qu’en effet les différents traitements n’avaient rien fait il est vrai que si on cherche on trouve toujours un truc qui va pas ......
    il faut oser se rebiffer on n’est pas des moutons ......

  • lundi 20 mai 2013 - par Fanchon Repondre

    Quand la patiente s’impatiente …

    Merci pour cet article qui exprime tout haut ce que je pratique "tout bas". Je ne suis qu’un peu plus jeune (58) et mes dépistages sont partis au diable, ou plutôt sont retournés à l’envoyeur. Je trouve celui-ci plutôt inquisiteur : il voudrait que l’on motive le refus de dépistage... pour créer de la culpabilité ? J’ai bien des choses plus intéressantes à faire !
    Moi aussi j’ai changé de médecin plusieurs fois... sauf mon homéopathe-acupuncteur que je garde depuis une trentaine d’années. Il est tellement précieux, car indépendant, vraiment. Passionné, aussi.
    Je prends un "médecin traitant" par convenance pour les "urgences" si je ne peux joindre mon préféré... et pour être remboursée, à cause du système idiot.

  • lundi 20 mai 2013 - par Geneviève Cotty Repondre

    Quand la patiente s’impatiente …

    J’adore cet article qui dit si bien ce que je ressens ! J’ai ...90 ans ! Je ne cherche pas spécialement à mourir, mais je sais qu’il me faudra y passer un de ces jours ! Le diabète ? oui, je le soigne...au mieux...Et lorsqu’un rhume vient s’installer chez moi sans invitation de ma part, je me soigne..Pour le reste, je vois mon médecin lorsqu’il doit me prescrire une analyse de sang et qu’il doit prendre ma tension ! JE ME SENS BIEN (je suis sûrement une malade qui s’ignore) ... J’ai des douleurs comme tout le monde ! Je m’intéresse encore à un tas de choses dont cet ordinateur ! Je fais ma cuisine et, avec l’aide d’une personnes, mes courses... Et dans ma tête, j’ai 30 ans ! Alors les médicaments et moi étant un peu fâchés, je les ignore de même que tooutes les radios, échographies et autres investigations !

  • samedi 13 juillet 2013 - par Fanch Repondre

    Quand la patiente s’impatiente …

    Bonjour à toutes et tous.

    Bravo et merci pour ce message qui exprime parfaitement ce que je ressens également depuis plusieurs années.
    Je n’aime pas qu’on essaye de me "terroriser".
    Les "invitations" aux divers examens que je reçois vont d’ailleurs directement à la déchiqueteuse sans même que j’ouvre l’enveloppe.
    La cpam ferait une belle économie en arrêtant de m’en envoyer...

    En janvier 2009, j’ai fait un infarctus. J’avais 58 ans.
    Intervention cinq heures après le début de l’obstruction = nécrose d’environ un tiers des cellules cardiaques. Mais je suis sauvé !
    Auparavant, j’ai toujours eu un taux de cholestérol très bas et qui n’a pas changé depuis :
    Cholestérol total : 1,47
    LDL (mauvais) : 0,98
    HDL (bon) : 0.33
    une tension également basse (11-7).
    (Un taux de cholestérol trop bas est d’ailleurs aussi un facteur de risque cardio-vasculaire).
    Le traitement que je suis pour ralentir l’évolution d’une polyarthrite rhumatoïde en est un autre.
    Je mesure 1,96 m pour 95 kgs, je ne fume pas.

    Après qu’on m’ait posé un stent on m’a prescrit le menu "standard" du cardiaque : BASI, c’est à dire Bêta-bloquant, Anti-cholestérolémiant, Statines, Inhibiteur de l’enzyme de conversion.
    C’est à dire, tout ce qu’il faut pour faire diminuer tout ce que j’avais de déjà trop bas !!!
    J’ai passé les six premiers mois à être épuisé, à perdre 5kgs en un mois (fonte des muscles. Statines ?) à tomber, victime de syncopes fréquentes qui me conduisaient fréquemment aux urgences.
    Je voulais arrêter ces traitements qui étaient en train de me transformer en loque humaine. On me disait : il faut continuer, sinon vous allez mourir.
    Je pensais : prenez moi pour un demeuré tant qu’à faire...
    Le sixième mois, j’ai arrêté tout traitement. Je suis toujours vivant, merci, toujours avec les mêmes taux de cholestérol etc...

    Je témoigne ici de ce que les cardiologues, constatant que j’avais une tension basse, un cholestérol trop bas, un sang très fluide m’ont prescrit tout ce qu’il faut pour aggraver cette situation.
    Si je suis en vie aujourd’hui, c’est grâce à l’équipe d’intervention d’urgence sous la houlette du chirurgien qui avec sang-froid et grande maitrise a rétabli ma circulation sanguine.
    Par contre l’équipe suivante, mon cardiologue de ville ainsi que mon "médecin référent" ont failli avoir raison de ma résistance.

    Je ne veux pas généraliser ni recommander de faire systématiquement comme moi. Mais je veux ici pointer du doigt les œillères de certains professionnels qui suivent aveuglément le "menu du chef" - qu’on appelle parfois "protocole" - quelle que soit la situation du patient.
    Il est sans doute rassurant de suivre les règles édictées par nos maîtres. Sans doute conviennent elles à la majorité des cas.
    Mais une majorité n’est pas la totalité.
    Je suis artiste peintre. Nous aussi avons des théories et des règles qui donnent souvent de bons résultats.
    Parfois cependant c’est en les transgressant peu ou prou que l’on obtient un bien meilleur résultat.

    Merci de m’avoir suivi jusqu’ici, simple patient sauvé grâce à la chirurgie et un peu déçu du comportement de certains médecins qui a failli réduire à néant cette belle intervention.

    Tiens, c’est vrai, tout ça me fait penser qu’il faut que je prenne rendez-vous avec mon médecin référent que je n’ai pas revu depuis deux ans (signe que le moral est bon et que la santé suit le mouvement)...

  • jeudi 18 juillet 2013 - par Pat Repondre

    Quand la patiente s’impatiente …

    Bonjour, et merci pour cet article ! Je ressens exactement la même chose. Je ne donne moi non plus pas suite aux sollicitations pour les dépistages, j’ai bientôt 51 ans, et j’ai été très choquée de recevoir des relances et des demande de motiver le refus, ce sont presque des menaces ! Oui on se sent traité comme un troupeau, et de plus on ne peut pas commencer à passer sa fin de vie à courir d’examens en examens, même si on n’est pas malade ! Je vois bien le parcours de beaucoup de personnes agées que je connais, qui y consacre le plus clair de leur temps ! Je dis Non !

  • samedi 27 juillet 2013 - par Paul Bousquet Repondre

    Quand la patiente s’impatiente …

    Que je comprends votre impatience, en tant que médecin qui ne prescrit pas plus de dépistages que de traitements, étant à présent médecin de prévention.
    J’ai récemment écrit une réponse à une jeune interne qui s’était permis de malmener une patiente commune (je suis médecin de PMI).
    Si les patients ont l’impression d’être des moutons, c’est parce que de nombreux médecins ont perdu tout sens critique et de la mesure. Ce sont eux les moutons qui suivent aveuglément les dealers d’opinion dont on sait la soumissions aux intérêts financiers de l’industrie.
    Je tiens mon article à votre disposition si vous m’écrivez
    pablobousquet@yahoo.fr
    Bon courage à vous
    En toute amitié
    Paul

  • jeudi 22 août 2013 - par Repondre

    Quand la patiente s’impatiente …

    Toutes mes félicitations pour avoir si bien exprimé ce que de nombreux patients pensent..Une pétition à lancer via internet type change.org serait peut être efficace pour que ce système ne devienne ni verrouillé ni rou illé

  • dimanche 25 août 2013 - par mm39 Repondre

    Quand la patiente s’impatiente …

    J’ai signé sans arrière pensée le contrat à la performance. 1) parce que avant même de signer, je remplissais les 3/4 des items proposés, qui ne sont donc pas si contraignants que ça ni pour le médecin, ni pour le patient (et je reste à 3/4 ,en négligeant de façon délibérée ceux qui me paraissent inadaptés) 2) parce que je sais pertinemment que sans un "canevas" incitatif, même avec la meilleure bonne volonté, le suivi dont les patients relèvent seront progressivement "simplifiés" au prétexte que "l’on connait tellement bien nos patients"... jusqu’au jour où des complications évitables se produiront... Formaliser les résultats d’une bonne pratique est indispensable. 3) parce que personne n’avait, à part le Formindep, été aussi critique envers les médecins qui reçoivent les visiteurs médicaux qu’on l’est aujourd’hui avec les signataires de cette "charte de qualité" 4) parce que le niveau général de la médecine de ville est au mieux de qualité... "moyenne" et que rien n’est proposé pour l’améliorer (si on ne veut pas de contrat "Sécu", que la profession elle-même s’organise pour le faire, non ?). D’autre part il est évident que les contraintes imposées aux patients atteints de maladie chronique sont excessives, R-V "dispersés", examens routiniers... La réponse par l’éducation thérapeutique du patient, en impliquant le patient dans son propre suivi permettrait de faire converger suivi adapté et capacités (ou désirs) des patients vers un niveau qui ne grève dans le futur pas les possibilités de financement des assurances sociales, si un trop grand nombre de patients développent des complications (volontairement, ou par négligence de leurs médecins)... Mettre l’argent des contrats de performance dans le financement d’une éducation thérapeutique de qualité serait une solution élégante . Vous me préviendrez lorsque tous se seront mis d’accord ( médecins, syndicats, sécu, ministère, patents...)).

  • mercredi 15 octobre 2014 - par Guinheu Repondre

    Quand la patiente s’impatiente …

    J’ai lu votre article avec intérêt car je suis médecin généraliste et convaincu de la nécessité de faire de la prévention au près de mes patients mais absolument pas pour l’argent que j’en retirerai !! par principe et éthique.
    Est ce que c’est de faire le dépistage qui vous dérange le plus ? (hémocult, Mammographie, Frottis ?) car vous avez peur du résultat ? de la suite de la prise en charge ?
    Je suis d’accord sur le manque d’indépendance quand aux études pour le traitement des cancers et autre pathologie mais préférez vous être à un stade avancé qui sera surement mortel avant de soigner un cancer ?
    Est ce que parce que pas tout le monde est atteint d’un cancer vous n’ en serez pas atteint ?
    Je comprends que vous ayez un sens critique, mais je ne comprends pas votre position parce que si vous vous méfiez des examens de dépistage et que a priori vous attendez une "vraie " maladie pour vous soignez, pourquoi prenez vous un traitement contre votre hypertension ? Savez vous que c’est aussi un acte de prévention ? L’hypertension est pourvoyeuse d’un probable AVC ou Cardiopathie mais pas forcément !