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En France, on n’a pas de pétrole mais on a des vaccins. Un record mondial de commandes pour la grippe A, une facture salée à la clé, et la mission d’enquête du Conseil de l’Europe qui présente le pays comme l’exemple de ce qu’il ne fallait pas faire.

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Ça fait tache sur le CV d’une ministre qui s’applique pourtant à en épurer les moindres scories suspectes.

Madame Bachelot a d’abord défendu mordicus ses experts. Mais aujourd’hui, elle tourne casaque. Car entretemps la presse a dévoilé leurs nombreux liens avec l’industrie, et ces conflits d’intérêts scandalisent l’opinion. Le vent tourne, la ministre fait mine de le suivre :

« Il faut aller plus loin avec la loi », martèle-t-elle ce 15 juin 2010 devant la Commission d’enquête de l’Assemblée Nationale sur la grippe.

Comment ? En mettant en place une déclaration centralisée et publique des contrats liant médecins et industrie.
Cette proposition a comme un air de déjà-vu… Nos fidèles lecteurs auront bien sûr reconnu cette même proposition que défendaient le sénateur Autain et quelques sénateurs il y a tout juste un an lors du vote de la fameuse loi HPST !!

Et qu’en pensait alors la dame en rose ?
Eh bien… tout autre chose :
(Extraits du compte-rendu intégral des débats au Sénat du 4 juin 2009) :

(Le sénateur François Autain cite le cas d’un éminent professeur que la ministre a chargé d’une mission d’importance, et dont le rapport final n’indique pas les liens, nombreux, qu’il entretient avec l’industrie) :

  • M. François Autain. « il aurait dû, dans son rapport, dire qu’il avait des liens d’intérêts avec les nombreux laboratoires que j’ai cités tout à l’heure.
  • Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre Cela n’aurait eu aucun intérêt !
  • M. François Autain. Je déplore que vous n’ayez pas été là pour lui faire respecter la loi.
  • M. François Autain. Pour dépasser le cas particulier de M. Charbonnel, je signale qu’un certain nombre de médecins ont également fait l’objet d’une publication dans le magazine Que Choisir.
    Sont cités : MM. Laurent Boccon-Gibod, Yves Dauvilliers, Philippe Faucher, Xavier Girerd, Serge Halimi, Mme Florence Pasquier, MM. Henri Rozenbaum et Olivier Ziegler. Ainsi, vous ne pourrez pas m’accuser de faire un cas particulier.

    (Vives exclamations sur plusieurs travées de l’UMP et sur certaines travées du RDSE.)
  • Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre. C’est sous Staline que l’on dressait des listes !
  • M. Nicolas About, président de la commission des affaires sociales. Ou sous la Terreur !
  • M. François Autain. Mais, encore une fois, je ne porte pas du tout atteinte à l’honneur de M. Charbonnel,...
  • Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre. Rétablissez la loi sur les suspects !

La loi des suspects de 1793 , c’était le couteau suisse de la Terreur : 500 000 Français suspects par décret. Staline, plus besoin de le présenter, quelques millions de morts au compteur. Exiger le respect de la loi de la République, voilà qui, pour Madame Bachelot, vous range aux côtés de ce charmant personnage. Madame la ministre atteint quasiment le point Godwin.
Mais le message est clair : pour notre ministre la loi existante n’a « aucun intérêt », voilà qui explique pourquoi il a fallu cinq années et le recours du Formindep devant le Conseil d’Etat pour en obtenir les décrets d’application. L’amendement sénatorial, suspect de totalitarisme, fut donc rejeté sans plus d’explication.

Depuis, les Etats-Unis de Barack Obama ont adopté le Physician payment Sunshine Act qui oblige les firmes pharmaceutiques à déclarer publiquement les versements et avantages qu’elles accordent aux médecins. Et surtout, la polémique post-grippale a fait son chemin.

Aujourd’hui notre ministre prétend donc fort opportunément reprendre la proposition à son compte. Se serait-elle donc découvert une vocation de disciple de Staline, groupie de Pol Pot, khmère rose bonbon ? Ou aurait-elle compris qu’en matière d’information de santé, savoir qui parle ne relève pas de l’inquisition, seulement de l’exercice normal de la démocratie sanitaire, du plus élémentaire bon sens pour gérer ce risque majeur de santé publique que constituent les conflits d’intérêts non ou mal gérés en médecine ?

Il est permis de rêver. Alors, prenons la ministre au mot. Disons-le tout net, nous soutenons sa courageuse proposition. Nous saluons sa conversion. Tardive, certes, mais les derniers convertis étant souvent les plus zélés, nous attendons avec impatience la mise en œuvre de cette proposition d’un « sunshine act » à la française.

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