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jeudi 12 juillet 2007

Un article de Marcel Garrigou-Grandchamp, médecin généraliste, membre du Formindep

L’ostéoporose a bon dos

Publié dans Pratiques n°36

Sous couvert d’études scientifiques, les firmes pharmaceutiques savent étendre les indications de médicaments au mépris du médecin traitant et des patients.

A Lyon, au sein du CHU, le Centre de prévention des ostéoporoses travaille depuis de nombreuses années en étroite collaboration avec les firmes pharmaceutiques, en réalisant des études probablement financées par celles-ci.
Les patientes recrutées sont adressées par leur médecin pour une densitométrie, ou alors, elles se présentent d’elles-mêmes, notamment à la suite d’un mailing de leur mutuelle proposant un examen gratuit. Il faut dire que jusqu’en 2006, la densitométrie n’était pas un examen pris en charge par la sécurité sociale. La Caisse nationale n’avait pu s’accorder sur un tarif avec les représentants des radiologues.
En matière de « pathologie » de la densité osseuse, l’O.M.S.( Organisation mondiale de la santé) a défini 4 stades en fonction d’un indice statistique, le Tscore qui donne en “écarts-type” la différence entre la densité osseuse mesurée au cours d’un examen et la moyenne à l’âge de 30 ans :

Normal T score≥ -1 écart-type
Ostéopénie -1< T score < -2,5 écarts-type
Ostéoporose T score ≤ -2,5 écarts-type
Ostéoporose sévère T score ≤ -2,5 écarts-type et présence d’au moins 1 fracture par fragilité.

C’est dans ce cadre que, médecin généraliste, je reçois fréquemment des courriers comme celui-ci :

« Cher Confrère,
Dans le cadre de la prévention de l’ostéoporose post-ménopausique, votre patiente Madame ..., a bénéficié d’une mesure de densité osseuse...
Sa densité osseuse mesurée aux 2 sites (colonne lombaire et col fémoral) est abaissée avec un T score compris entre -1 et -2,5 déviation standard ... ce qui selon les critères de l’O.M.S. correspond à une ostéopénie.
Nous disposons d’une étude avec un biphosphonate, le Risédronate par voie orale, en prise hebdomadaire de 35 mg.
Il s’agit d’une étude en double aveugle randomisée contre calcium+vit D, menée sur un an qui s’adresse à des patientes ménopausées présentant une ostéopénie.
Cette étude est particulièrement intéressante pour votre patiente car elle lui permettra un suivi régulier sur le plan biologique et densitométrique. De plus, elle permettra d’utiliser une nouvelle méthode d’imagerie, appelée tomodensitométrie périphérique quantitative tridimensionnelle (TDM-PQ3D), pratiquée aux deux sites (avant-bras et cheville) pour étudier les modifications des os des femmes ostéopéniques traitées par Risédronate hebdomadaire.
 »

Or, il s’agit d’un stade ne justifiant pas ce type de traitement, car il peut entraîner de sérieux effets secondaires ; le rapport bénéfice/risques est ici défavorable, exposant inutilement la patiente à des effets secondaires néfastes. Cela n’a d’intérêt que pour le laboratoire qui cherche à élargir les indications d’un produit déjà commercialisé, pour simplement en accroître la diffusion et donc le bénéfice au sens financier du terme.
Habituellement, nous sommes, nous, médecins libéraux, confrontés à l’intransigeance des contrôles médicaux qui refusent des prescriptions hors A.M.M. (autorisation de mise sur le marché) même réfléchies et argumentées. Ici, comme médecin traitant, je suis juste informé qu’une patiente a été racolée, détournée, prise en charge hors parcours de soins et qu’il lui est proposé un traitement hors A.M.M. (et recommandations) si elle fait partie du lot recevant le traitement. Il s’agit d’une pratique courante de collusion entre médecins, leaders d’opinion, et industrie pharmaceutique, où les (gros) enjeux financiers sont dissimulés derrière un alibi scientifique. Et où le contrôle de la caisse primaire de sécurité sociale se fait léger, léger.

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  • lundi 14 janvier 2008 - par Anne D Repondre

    L’ostéoporose a bon dos

    D’une manière générale je ne prescrit pas de traitement chez les patients ostéopéniques sauf s’il existe de nombreux facteurs de risque associé comme fracture du poignet, antécédents familiaux de fracture du col du fémur ...
    Le recrutement est peut-être un peu cavalier car on pourrait proposer aux patientes ostéopéniques sur densitométrie de se présenter d’elles-mêmes pour inclusion dans l’étude : cependant on sait que les patients volontaires sont souvent plus motivés que les autres et que cela peut induire un biais notamment dans l’observance.
    Quel est donc le meilleur recours pour inclure les patients que de leur proposer au sortir de la densitométrie ?
    En l’absence de nouvelles études nous ne pourrons pas savoir s’il existe un bénéfice à traiter les patients ostéopéniques, comme le font déjà hors AMM de nombreux spécialistes.
    Par compte, si l’étude montre un manque d’intérêt, ce que tend à prouver de précédentes analyses, reste à esperer que les résultats seront également publiés.
    En tout état de cause, les patients ne sont jamais enrôlées de force et doivent etre informés de la balance benefice risque en l’état actuel des choses.
    Anne D

  • lundi 21 janvier 2008 - par Repondre

    L’ostéoporose a bon dos

    Bonjour,

    Je suis tout à fait d’accord avec vous, je me considère comme une victime de ces pratiques ! Deux rhumatologues m’ont affirmé que mon cas était une catastrophe pour me convaincre de prendre un traitement contre l’ostéoporose alors que mon t-score est de -1 !
    Ils m’ont fait prendre tous les traitements : fosamax, actonel qui ne donnaient pas de résultats (pourtant le rhumatologue voulait que je continue en attendant les nouveaux traitements, qu’il valait mieux prendre ça que de ne rien prendre !) ensuite protélos que je n’ai pas du tout supporté et heureusement pour moi vu les conséquences de ce médicament ! ensuite fosavance et le tout dernier sorti bonviva, lequel m’a provoqué un choc allergique (crise d’urticaire géante par réaction au froid). Il m’a fallu plus de trois mois de traitement anti-allergique avec cortisone pour en venir à bout !

    Je suis persuadée d’avoir servi de cobaye pour ces nouveaux médicaments ! j’espère seulement qu’il n’y aura pas de conséquence sur ma santé à long terme !

    Il faudrait que ces pratiques cessent car c’est un manque de déontologie de la part de ces médecins qui ont pourtant signé le serment d’Hippocrate !

    A ce jour je n’ai plus confiance en la médecine qui est devenue plus vénale que vocation !

    Yasmine

    • jeudi 24 janvier 2008 - par Repondre

      L’ostéoporose a bon dos

      Bonjour,

      Je rectifie, j’ai mal interprété les t-score, donc après vérification de mon ostéo, mon t-score est de -2.1 et -1.7 ! je suis donc en ostéopénie et je n’ai pas d’ostéoporose avérée malgré les dires de ces deux rhumatologues ! les traitements cités dans mon précédent messages ne devaient pas m’être prescrits !

      Yasmine

  • lundi 24 mars 2008 - par un médecin qui passe... Repondre

    L’ostéoporose a bon dos

    Si j’ai bien compris il s’agit d’une étude
    Personne ne vous oblige à y participer ni à faire participer vos patientes.

    Vous dites :" Or, il s’agit d’un stade ne justifiant pas ce type de traitement, car il peut entraîner de sérieux effets secondaires ; le rapport bénéfice/risques est ici défavorable, exposant inutilement la patiente à des effets secondaires néfastes."

    Si c’est bien une étude, ce qu’elle tente de démontrer ne peut être validé "a priori" !!

    Les stades que vous prenez comme référence conditionnant tel ou tel traitement ont eux aussi été établis par des études.

    Partir du postulat qu’il existe un risque à cette étude et qu’il ne faut pas le prendre aurait comme conséquence l’arrêt de toute recherche "risquée" de l’industrie pharmaceutique.

    Si vous pensez que tout est truqué pour élargir les indications des médicaments, et que les médecins des CHU sont complices, changez de métier !

    PS : Avez vous dans le cadre d’un service de CHU réalisé une étude sur un produit pharmaceutique ?

  • lundi 19 juillet 2010 - par Antoinette FAVA Repondre

    L’ostéoporose a bon dos

    Merci docteur,une bonne hygiène de vie peut éviter bien des examens

    • lundi 2 août 2010 - par pedrinha Repondre

      L’ostéoporose , l’osteodensitométrie quoi de sûr

      Bonjour,
      Quelqu’un aurait-il déjà fait une recherche sur l’intérêt réel des bisphosphonates ou biphosphonates et de la densitométrie osseuse ?

      J’avais parcouru la litérature il y 3 ans sans arriver à me convaincre de leur intérêt, et il semble "bien établi" que tout cela est utile.

      Or il y a beaucoup d’études avec critère de jugement de substitution (osteopénie mesurée, et encore on devrait dire densitopénie) , et mise en avant de réductions de risque présentées comme fabuleuses , en omettant soigneusement de donner la réduction de risque absolu plutôt que celle du risque relatif , plus sexy.

      Il y a moins de données sur la prévention de l’ostéopénie cortisonique.

      Si quelqu’un a déjà étudié la question ou a vu un papier critique, merci de le dire.