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Santé, le trésor menacé
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Les facs de médecine les plus indépendantes vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique
La transparence est une course de fond- Loi "sunshine" : quatre ans et toujours pas appliquée
Dépistage organisé du cancer du sein
Un dépistage inadapté au génie évolutif de la maladie, condamné à l’inefficacité.- Démystifier le diagnostic précoce par la mammographie
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Articles publiés dans cette rubrique
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J’ai déjà plaidé coupablePublié le samedi 9 juin 2012
Il est plutôt flatteur pour mon ego de lire dans le Monde que « Le professeur Molimard est considéré comme un des experts les plus importants sur le tabagisme », sur le même podium que les prestigieux Jean-Pierre Changeux, Jean-Pol Tassin et Jacques Glowinski du Collège de France. Sauf que c’est issu des archives secrètes de Philip Morris !
Elles "révèlent" que mon laboratoire a reçu une subvention de Philip Morris de 1986 à 1998. Que voilà une belle révélation qui enfonce une porte (…) -
Le Mediator et après ?Publié le dimanche 15 janvier 2012
François Autain, ancien médecin généraliste, sénateur honoraire, a présidé en 2011 la Mission d’information du Sénat sur le Mediator. Il a procédé dans le cadre de cette mission à 87 auditions, dont celle du Formindep. Le rapport final a été publié le 28 juin 2011.
Le 30 novembre 2011 à Toulouse, François Autain était l’invité des 13èmes Rencontres de Pharmacologie sociale, organisées par le service de pharmacologie clinique du professeur Jean-Louis Montastruc.
Dans sa conférence retranscrite ici intégralement, avec l’aimable autorisation du Pr. Montastruc, François Autain rappelle les faits mis en évidence dans le cadre de la mission qu’il a présidée :
– l’incroyable soumission des autorités sanitaires et politiques aux intérêts des firmes, de Servier en particulier.
– l’insoutenable indifférence des autorités devant les signaux envoyés par différents lanceurs d’alerte depuis 1977.
– la gangrène de l’ensemble du système sanitaire par les conflits d’intérêts d’une expertise au mains de leaders d’opinions des firmes. La pensée et l’intérêt de l’industrie sont peu à peu devenues la référence pour les décisions.Malgré la scandaleuse intrusion de Servier, favorisée par sa rapporteure, lors de la rédaction finale du rapport de la Mission d’information, les propositions de ce rapport étaient, de toutes celles formulées dans les nombreux autres rapports, parmi les plus incisives et radicales pour opérer de réels changements afin d’éviter le renouvellement d’un tel drame. Est ce pour cette raison que le ministre Xavier Bertrand a présenté ses propositions sans attendre la publication de ce rapport ?
Comme on devait hélas s’y attendre, les propositions du rapport ont été globalement rejetées dans la loi votée fin décembre par l’assemblée nationale. Parmi elles, celle soutenue par le Formindep, de la création d’une expertise indépendante publique, européenne. [1].
Merci à François Autain pour l’extraordinaire qualité de son travail et de son engagement au service de la santé publique et de son indépendance. Le Formindep s’honore de le compter parmi ses membres.
Les notes et références dans le texte sont de la rédaction du Formindep.
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Les surprescriptions de médicaments en France : le vrai méchant loup de l’industrie pharmaceutiquePublié le jeudi 8 décembre 2011
Au regard de nombreuses études internationales, l’influence des laboratoires pharmaceutiques sur les prescriptions de médicaments n’est plus à démontrer. Suite aux différentes affaires révélées dans les médias, il est désormais connu que les pressions des industriels s’exercent conjointement en France à tous les niveaux du système de santé : à l’hôpital, en médecine de ville, via la presse professionnelle et dans les instances de régulation nationale (au sein des principaux organes de décision de mise sur le marché des produits). Pourtant, les médecins, dont les médecins généralistes, continuent dans leur grande majorité soit à collaborer activement avec les firmes, soit à dénier être influencés par ces dernières. En repartant d’abord de faits observés en médecine générale, puis en s’appuyant sur les données d’enquêtes réalisées auprès d’autres médecins, il s’agit de mieux comprendre l’origine de ces dénis, c’est-à-dire de présenter quelles sont concrètement les stratégies des industriels.
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Comment j’ai failli être leader d’opinionPublié le samedi 26 novembre 2011
Il s’agit d’un témoignage rare que livre ici le Dr Françoise Tourmen, du même ordre que celui du psychiatre étatsunien Daniel Carlat, dans l’article
Docteur Visiteur Médical que le Formindep a traduit.
Rare, car il permet de découvrir de l’intérieur comment les firmes agissent avec la complicité de soignants, pour promouvoir à tout prix des médicaments. L’exemple vécu ici est représentatif des pratiques de l’ensemble des firmes et de leur leaders d’opinions, et des soignants qui se laissent influencer sans discernement suffisant.
Rare enfin, car il raconte avec modestie et simplicité le parcours et la prise de conscience, par la lecture critique des faits, d’un professionnel qui a su garder les "yeux ouverts" fidèle à l’intérêt des patients.Philippe Foucras, président du Formindep
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Indépendance de la formation et formation à l’indépendancePublié le mercredi 9 novembre 2011
Les conflits d’intérêts en médecine constituent un risque sanitaire à part entière. A ce titre il est maintenant indispensable qu’ils fassent l’objet d’un enseignement spécifique. Les initiatives prises en ce sens depuis plusieurs années aux États-Unis d’Amérique pourraient servir de base à des programmes de formation en France à toutes les étapes du cursus des études et en formation postuniversitaire.
Cet article fait suite à l’intervention du Formindep aux journées de printemps de la revue Pratiques, Les cahiers de la médecine utopique qui l’a également publié dans son numéro 55 d’octobre 2011.
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Retour à l’école pour les experts ?Publié le jeudi 26 mai 2011
L’enregistrement des débats des « Assises du médicament » nous aura permis d’entrevoir in vivo ce que l’on nous cachait depuis longtemps : la compétence réelle de certains institutionnels ! Loin d’être acquise aux dernières données de la science, elle révèle un niveau si faible qu’on a envie de renvoyer nos chers experts sur les bancs de l’école. Celle du Formindep ?
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Le guide Affection Longue Durée de la HAS sur le diabète Publié le jeudi 20 janvier 2011
Le Formindep a formulé l’un de ses recours en conseil d’état à propos de la recommandation sur le diabète de type 2 [2], qui sert d’étayage scientifique à d’autres documents de cette institution, notamment les guides Affections Longue Durée (ALD). Ces ALD, au nombre de trente, sont des maladies longues, caractérisées, évoluant depuis plus de 6 mois et nécessitant des soins longs et coûteux [3]. Elles permettent aux patients l’exonération du ticket modérateur, c’est à dire la prise en charge à 100 % des soins en rapport avec cette affection. Pour ouvrir ce droit, la rédaction d’un protocole est nécessaire. Jusqu’en 2005, n’importe quel médecin prenant en charge un patient pouvait remplir un protocole inter-régime d’examen spécial (PIRES). Depuis 2006, ce protocole de soins est rempli par le médecin traitant, et il doit s’appuyer sur les recommandations de la HAS [4]. Plutôt que de remplir un document administratif long ce protocole peut, par simplification administrative, ne faire mention que de la liste des actes et prestations de la HAS [5] .
Le collectif « Voix médicales », s’interroge sur ces simplifications administratives proposées et parfois imposées par la CNAMTS au risque de l’application de recommandations obsolètes et dangereuses. [6]
Ici, c’est la réactualisation du Guide Médecin ALD de la HAS, qui retient notre attention [7].
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La HAS tire le bilan et s’interroge (mais pas sur elle-même)Publié le mercredi 29 décembre 2010
La toujours excellente Lettre Annuaire Sécu de Gérard BIETH donne, entre autres, deux infos intéressantes dans sa livraison du 26 décembre 2010.
La HAS tire le bilan du FOPIM
Voir là pour télécharger le document.
Rappelons que le FOPIM (Fonds de promotion de l’information médicale) avait été créé “autrefois” pour favoriser une information médicale indépendante et de qualité. Il s’est soldé par un fiasco monumental à peine lancé, entravé par les firmes et le ministre de l’époque (JF (…) -
Radio IFM... écoutez la déférence !Publié le samedi 2 octobre 2010
Difficile de ne pas ressentir une profonde colère à la lecture de cette lettre adressée par une adhérente du Formindep, lectrice de la revue Prescrire, à la rédaction du site de "podcasts" médicaux Radio IFM, financée et contrôlée par Sanofi-Aventis.
Non pas, évidemment, pour la remarquable qualité de cet exercice de décryptage par le Dr FRANZIN d’une propagande publicitaire qui se pare des atouts d’une formation médicale. Quel plaisir au contraire devant tant de lucidité !
Non pas davantage pour les firmes pharmaceutiques, passées maîtresses dans l’art de la manipulation de l’information pour cacher l’absence de progrès médicamenteux, et qui utilisent avec talent les medias modernes pour diffuser leur propagande. C’est de "bonne guerre" dans un système de santé perçu comme un marché.
Même pas pour les intervenants médecins qui se mettent, une fois encore, en contravention avec la loi sur la transparence de l’information médicale en ne déclarant pas leurs liens d’intérêts avec les firmes durant cette émission.
Mais colère que les médecins soient, malgré les preuves et les faits qui abondent, encore dupes de ces manipulations dans leur immense majorité, s’y engouffrent avec naïveté et facilité, persistent à penser qu’ils sont à l’abri de ces influences grossières et qu’il savent faire la part des choses, à la grande satisfaction des actionnaires des firmes et de leur service marketing.
Colère que des médecins "dealers" d’opinions, des soi-disant "sociétés savantes" de médecine servent de caution et de relais complaisants au blanchiment d’une promotion médicamenteuse en formation médicale, augmentant le brouillage de l’information pour les soignants, accroissant le risque de prescriptions inutiles, inappropriées, dangereuses pour les patients, coûteuses pour la collectivité.
Colère enfin, et consternation, de découvrir parmi les intervenants de cette publicité déguisée, un ancien président du Collège National des Généralistes Enseignants, récent démissionnaire de celui-là pour prendre la tête du nouveau "Collège de médecine générale" qui a la prétention de se poser en référent scientifique de la médecine générale vis-à-vis des autorités de santé.
Que son président se livre à de telles collaborations créant ainsi des conflits d’intérêts incompatibles avec l’indépendance et la qualité de ses décisions [8], confirme que loin de prétendre à une quelconque représentativité scientifique, cette structure constituera surtout un nouveau vivier de leaders d’opinions généralistes, à la disposition de l’industrie pour relayer sa communication, et participera ainsi à la déchéance en cours de la médecine générale.
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Journée nationale de la prostate 2010Publié le mardi 14 septembre 2010
C’est rituel, comme tous les ans depuis 2005, l’Association Française d’Urologie lance “la journée nationale de la prostate”.
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